Samedi 9 Octobre

Samedi 09/10/2021 – Séance de 20h00 (20h00-22h10) – Salle de projection de 3iS  – 36 rue des Terres Neuves – Bègles

Essai cinématographique vaste et multiforme, le film de Bo Wang et Pan Lu explore le Hong Kong contemporain à travers l’histoire de son évolution urbaine. Autrefois colonie britannique, aujourd’hui région administrative spéciale de la République populaire de Chine, Hong Kong est passée pendant des siècles d’une puissance impériale à l’autre, de l’Orient à l’Occident et vice versa. À travers l’histoire des changements urbanistiques, on assiste à la profonde transformation sociale de ce territoire en basculement permanent. Hong Kong se dessine ainsi comme un espace archétypal de plusieurs autres villes du capitalisme globalisé, pour reprendre les mots d’Elena López Riera. Avec son flot hypnotique d’images d’hier et d’aujourd’hui, « Many Undulating Things » est un documentaire atypique et méditatif qui interroge les relations entre nature, politique et économie, entre organisation sociale, urbanisme et paysage, un film qui questionne aussi la fonction des villes dans le développement du système capitaliste. Un poème politique fascinant.

Teaser web from Thessaloniki International Film Festival on YouTube

Samedi 09/10/2021 – Séance de 16h00 (16h40-18h00) – Salle de projection de 3iS  – 36 rue des Terres Neuves – Bègles

Le White Building est un ensemble moderniste emblématique de Phnom Penh, construit dans les années 60. Après la déportation des habi­tants commise par les Khmers Rouges en 1975, l’immeuble a été réinvesti par une communauté d’artistes et leurs familles. Le cinéaste a grandi là. Son père et 493 autres personnes y habitent encore lorsqu’un projet immobilier japonais voue le bâtiment à la démolition et sonne l’heure du départ. Produit par Rithy Panh, le cinéaste suit sa famille et ses proches qui se remémorent et se racontent pendant les préparatifs. Les traits sont tirés, les étagères se vident, les fresques peintes aux murs témoignent d’une longue histoire collective. L’écho des manières de Pol Pot dissipe toute envie de résister. De l’annonce du départ à la poussière finale, le film saisit le démantèlement de la communauté, enregistre les histoires et les gestes des habitants, capte la déconstruction des bâtiments. Kavich Neang étire le temps qui reste et construit un souvenir, filmant le crépuscule des lieux sur un camaïeu de vert amande et de teintes fanées à la grâce mélancolique.

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Samedi 09/10/2021 – Séance de 16h00 (16h20-16h30) – Salle de projection de 3iS  – 36 rue des Terres Neuves – Bègles

Un voyage hors du temps en immersion à 360°, depuis un appartement banal vers notre destination finale, guidé par Charon, le passeur des Enfers. L’horizon est le même pour chacun, immuable, inévitable. La question est, de tous temps, dans toutes les civilisations, toujours la même : « qu’il y a-t-il après ? Y a-t-il seulement quelque chose ? »

Le célèbre et envoûtant tableau d’Arnold Böcklin a fasciné Lénine et Hitler, Freud et Clémenceau, et inspiré Scorsese (« Shutter Island ») et Dali. Il représente le dernier voyage tel que le relatait la mythologie grecque : Charon prend à bord de sa barque un défunt pour l’emmener au pays des morts, de l’autre côté du Styx.

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Samedi 09/10/2021 – Séance de 16h00 (16h00-16h20) – Salle de projection de 3iS  – 36 rue des Terres Neuves – Bègles

Atik, un promoteur immobilier veut démolir un vieil immeuble du centre-ville de Casablanca pour construire un nouveau bâtiment à la place. Amal, architecte membre d’une association pour la sauvegarde du patrimoine art-déco de sa ville, va tout faire pour l’en empêcher. Trois jeunes musiciens qui habitent l’immeuble s’apprêtent à céder leur appartement quand un événement inattendu survient et sauve ce joyau architectural de la démolition. La réalisatrice, qui est aussi architecte et militante pour la défense du patrimoine, utilise la fiction cinématographique à cette fin. Elle joue son propre rôle dans le film.

Samedi 09/10/2021 – Séance de 14h00 (14h25-15h45) – Salle de projection de 3iS  – 36 rue des Terres Neuves – Bègles

Un récit allégorique sur l’urbanisation d’une société africaine au bord de la guerre civile. Voyage dans la périphérie de la capitale éthiopienne Addis-Abeba, où les travailleurs agricoles voient s’effriter leur paysage et leur mode de vie. De la carrière dévorée par les engins aux bâtiments qui poussent comme des champignons, le décor raconte un monde qui bascule. Quatre localités situées le long des gorges de la rivière Akaki – fissure profonde séparant la ville de la non-cité, le présent de l’avenir projeté – sont parcourues tour à tour par la caméra de Daniel Kötter. Dans des paysages et des plans d’architecture superbement composés et avec une bande sonore entremêlant sons et conversations de manière complexe, le film dissèque le fossé plus que symbolique entre la ville et la campagne.

Teaser web from Daniel Kötter on Vimeo.

Samedi 09/10/2021 – Séance de 14h00 (14h00-14h20) – Salle de projection de 3iS  – 36 rue des Terres Neuves – Bègles

Une expérience audiovisuelle née de la pandémie. Filmant depuis sa fenêtre pendant le confinement, tel le photographe de « Fenêtre sur cour », John Smith associe des fragments de discours de Boris Johnson sur le coronavirus à des images du paysage urbain londonien. Conscient de la décision du gouvernement britannique de placer les intérêts économiques avant la santé de la population, John Smith déplace le centre symbolique du pouvoir du Palais de Westminster (Parlement) au quartier financier de la City, dont la présence fluctuante à l’écran fonction des conditions météo l’apparente à un château kafkaïen inaccessible et déconnecté.

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Samedi 09/10/2021 – Séance de 10h00 (10h55-12h00) – Salle de projection de 3iS  – 36 rue des Terres Neuves – Bègles

En 1924, à Strasbourg, est inaugurée la Cité-jardin Ungemach destinée à accueillir des couples soigneusement sélectionnés de « souches saines et fertiles », avec l’obligation de fonder des familles nombreuses et d’élever les enfants dans de bonnes conditions d’hygiène et de moralité. Cette expérimentation eugéniste contrôlée, qui durera plus de 50 ans, reçut l’aval des autorités locales et nationales, politiques et scientifiques, et fascina de nombreux pays dans le monde.
De par son caractère inédit, l’expérience Ungemach conduit à revisiter toute l’histoire de l’eugénisme, depuis ses origines jusqu’à ses résurgences contemporaines. Une histoire qui interroge la science et l’éthique, l’individu et le politique, le passé et le présent.

Teaser web from Look at Sciences on Vimeo.

Samedi 09/10/2021 – Séance de 10h00 (10h30-10h45) – Salle de projection de 3iS  – 36 rue des Terres Neuves – Bègles

Le film en deux parties documente les efforts de quatre jeunes architectes pour développer des structures en glace. L’équipe est partie dans les champs enneigés d’Obertschappina en janvier 2019 pour expérimenter l’art de construire des coques autoportantes avec ce matériau non conventionnel, éphémère et écologique. Les recherches, qui associent pragmatisme artisanal et précision des outils numériques, sont tributaires de la difficile maîtrise des températures.

Teaser web from Damian Ineichen on Vimeo.

Samedi 09/10/2021 – Séance de 10h00 (10h00-10h30) – Salle de projection de 3iS  – 36 rue des Terres Neuves – Bègles

Née en 1929 d’un ingénieur et de la première femme architecte de Suisse, Lux Guyer, Beate Schnitter a remporté de nombreux prix d’architecture et d’urbanisme. Elle développe dans sa pratique une vision particulière du temps comme quatrième dimension, non pas comme temps historique mais comme temps en mouvement dans le contexte de la vie. Célibataire, indépendante, militante féministe, elle habite la maison Sunnebüel qui fait partie d’un ensemble unique créé par des femmes à Küsnacht. La menace de démolition qui plane sur l’une des villas est à l’origine de ce documentaire sur la vie et la création de l’architecte.

Teaser web from Architektur FilmTage Zürich on YouTube

Samedi 09/10/2021 – Hall de 3iS – 36 rue des Terres Neuves – Bègles

Visionnage avec lunettes spéciales de Faire Corps avec la Ville, film 360 VR de Pauline Marchetti et Mathieu Pradat (France, 2020, 20’).

Présentation :  » Faire Corps avec la Ville » est un film immersif proposant une approche sensible et humaniste de la ville, nous plongeant au cœur de celles de New York, Marseille et Shanghai. En plaçant l’utilisateur au centre de l’expérience, le film nous oblige à repenser la relation aujourd’hui négligée du corps avec le milieu urbain. Et en donnant ainsi toute sa place à l’expérience du citadin, ses ressentis, ses émotions, le film interroge les processus d’urbanisation aujourd’hui à l’œuvre dans le monde, plaidant pour une ville plus sensuelle et poétique.

Diffusion en continu, en présence d’un membre de l’équipe du film.

Plus d’information : Ferrier Marchetti Studio

Interview de Pauline Marchetti from France Inter on Dailymotion